Les pleurs du bébé

La nouveauté d’être parent, la fatigue, les hormones, le stress, l’inquiétude, la solitude, rendent les pleurs du bébé plus ou moins faciles à gérer.
C’est même l’une des principales causes de consultation chez le médecin.
Et tout le monde a son mot à dire sur les pleurs. Qui n’a jamais entendu dire par la famille, les proches (qui veulent tous aider et bien faire 😉)
« Laisse le pleurer, il se fait les poumons »
« C’est un caprice »
« Ne le porte pas trop, tu vas le gâter »
« C’est les coliques »
Grace aux recherches scientifiques et aux dernières découvertes en neurosciences, on peut commencer à poser un autre regard sur les pleurs du bébé.
Ces pleurs ont la principale fonction d’attirer l’attention et de favoriser les soins et les interactions, tels un instinct de survie: « un bébé seul ça n’existe pas, il y a un bébé et quelqu’un d’autre » (Winnicott)
Même si cela peut paraître surprenant, il est donc tout à fait normal et sain que le bébé pleure, en moyenne 2h à 3h par jour.
➡️ Savez vous qu’il y a différents types de pleurs ?
On peut les séparer en 2 grandes catégories.
1. Les pleurs pour une raison physiologique
Ils font appel à un besoin fondamental tel que la faim, la soif, le sommeil, les douleurs, avoir trop chaud ou trop froid, être dans l’inconfort, avoir besoin de câlin, des soucis de digestion (rot, colique, reflux) …
En réponse, les parents essayent de répondre aux besoins de leur bébé de façon rapide et adaptée. Le besoin est comblé, les pleurs cessent.
Cela renforce le lien d’attachement et la confiance en soi.
2. Les pleurs pour causes émotionnelles
Ce sont ces pleurs 😭 qui mettent les nerfs et la patience des parents à rude épreuve par leurs caractères imprévisibles, inconsolables et sans raisons apparentes, souvent en fin de journée. Ils sont généralement appelés « coliques », à tort.
Les pleurs des premiers mois suivent ce qu’on appelle « la courbe normale des pleurs ». Les pleurs commencent dès les premières semaines de vie pour atteindre un pic vers 6/8 semaines puis ils diminuent
et se stabilisent vers 4/5 mois.
Ces pleurs permettent de libérer la tension accumulée durant la journée. Par exemple : un trop plein d’émotion, de la frustration, de la surstimulation, de l’insécurité, la visite de nombreuses personnes, de l’ennui, un environnement stressant ou nouveau…
En effet, il a été prouvé que par les larmes, le corps évacue l’hormone du stress. Les pleurs sont donc nécessaires, ils libèrent les tensions et le stress accumulés.
Il vaut mieux accepter et écouter bébé pleurer que de chercher par tous les moyens à le faire cesser.
De cette façon, il se sentira reconnu dans ce qu’il vit, digne de respect et aussi plus confiant 🥰
➡️Chers parents, ne restez pas seul. Les premiers mois sont généralement les plus durs😓. N’hésitez pas à faire appel à votre sage femme, à la famille, aux amis …
Les cycles de massage bébé, les groupes de paroles, les cercles mamans/bébés sont autant de façon de se sentir soutenu et reconnu dans son rôle de parents💪❤️👶.
Quelques sources :
https://heloisejunier.com/…/les-pleurs-des-bebes-un…/
-article « Un autre regard sur les pleurs du nourrisson » Gisèle Gremmo-Feger, pédiatre au CHU de Brest.
– livre Vimala McClure « Le massage des bébés »
– livre Aletha Solter « Pleurs et colères des enfants et des bébés » (éd. Jouvence)